CAPD du 2 juin 2025 Déclaration préalable de la Cgt-Educ’Action
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Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Mesdames et Messieurs les membres de la CAPD
Cette CAPD se tient en un moment particulier. L’École et plus particulièrement l’école Primaire et ses personnels sont en butte à un dénigrement sans précédent et à des attaques systématiques.
Le récent rapport de la Cour des Comptes, qui se permet de sortir de ce qui est son rôle, en se prononçant sur ce qui relève de choix de politique éducative qui n’est pas de son ressort, n’en n’est que l’illustration. Rapport bien entendu repris par tout ce que notre pays compte de responsables politiques les plus réactionnaires et rétrogrades. Le gouvernement cherche des économies, nous lui proposons la suppression de postes à la Cour des Comptes, puisque celle-ci a le temps d’user son énergie et son temps à des tâches qui ne relèvent pas d’elle !
Les personnels du 1er degré comme nos collègues du 2eme degré, comme les AESH, comme les personnels administratifs, sociaux ou de santé… sont en souffrance !
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Salaires insuffisants et qui décrochent
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Conditions de travail dégradées
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Sous-effectif chronique des personnels
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Conditions de l’inclusion scolaire insupportables par manque de moyens d’aide et de formation, voire, osons-le dire, de volonté réelle se voilant derrière un bel affichage
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et nous ne parlons pas de l’explosion de réunions, sinon inutiles, tout au moins parfois superflues… Les 108h dues explosent ! Sans même parler des réunions où les personnels sont avertis au dernier moment, perturbant leur emploi du temps et/ou leur vie de famille !
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Augmentation conséquente de la charge administrative déléguée aux écoles et aux enseignant-e-s
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etc…
Cette CAPD a, entre autres, à son Ordre du Jour, les refus de temps partiels et/ou de disponibilités. Ces refus, justifiés par des motifs ubuesques qui n’ont pour but que d’éviter des recours juridiques et de cacher une réalité plus sordide : les politiques menées par les divers·es Ministres de l’Éducation Nationale depuis le Ministre Blanquer, le manque de moyens donnés, le manque de postes mis au concours, une politique salariale dont la vision à court terme ne trompe personne et surtout pas celles et ceux qui voudraient entrer dans la carrière, la faillite de la Formation Initiale depuis la masterisation du concours et la précarisation des emplois publics… Bref, la liquidation programmée du Service Public d’Éducation et de l’École de la République.
Ces refus participent au mal être de la profession et à la souffrance des personnels. Un-e bon-ne enseignant-e est avant tout un-e enseignant-e heureux-se !
Il vous revient, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, d’accepter aujourd’hui l’ensemble des recours déposés tant pour les demandes de temps partiels que des demandes de disponibilité.