CAPD du 9 juin 2023. Déclaration préalable de la Cgt-Educ’Action
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Cette CAPD qui comporte, dans son ordre du jour, l’étude des recours émis par des collègues suite aux refus de temps partiels, appelle de notre part quelques remarques :
La première est le peu de recours déposés. Les collègues n’ont plus d’illusions sur la gestion humaine de l’Education Nationale. Cela reflète malheureusement une souffrance supplémentaire dans un métier où nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui semblent se résigner.
Nous constatons que notre administration ne cesse de recourir à de nouvelles “motivations” des refus, ce qui pourrait nous faire sourire, si derrière il n’y avait pas des personnels se trouvant ainsi en difficulté.
Un ancien IEN disait qu’un “bon enseignant était un enseignant heureux”.
On a beau parler à longueur de journée de Relations Humaines, de RH de proximité, force est de constater que ce Ministère ne propose rien sur le plan humain pour faire le bonheur des enseignant⋅es !
Nous tenons d’autre part à exprimer notre désaccord avec ce qui a été demandé aux directeur⋅trices d’école par le Ministère.
Que l’employeur (l’Etat Patron) utilise les boîtes professionnelles personnelles pour faire valoir sa politique, on en a l’habitude et cela fait partie du jeu. Mais que le Ministère sollicite les directeur⋅trices pour servir de vecteur à sa propagande, et leur demande de l’imprimer aux collègues en empiétant ainsi sur l’utilisation des crédits pédagogiques, cela est extrêmement choquant. Tout comme, d’ailleurs, l’avait été lors des élections présidentielles la vente de fichiers professionnels à un organisme privé pour renforcer le vote en faveur de celui qui n’était alors qu’un candidat.
Enfin, nous nous étonnons que, malgré la demande des organisations syndicales d’échelonner les retenues pour les dernières grèves, le rectorat ait fait preuve d’un manque de souplesse qui a lourdement impacté l’ensemble des collègues concerné.e.s. Même si cela n’aura pas de conséquences cette fois-ci, il a même été avancé pour la première fois l’arrêt Omond, qui n’a jamais été appliqué dans le département.
Nous souhaiterions que notre administration revienne vers davantage d’humanité.