Inclusion… Rien ne va plus…
Nous pourrions remonter 20 ans en arrière et toujours rien de vraiment neuf
Nous alertions déjà l’année dernière sur les situations extrêmement compliquées, voire désastreuses,rencontrées par de nombreuses équipes pédagogiques.
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De nombreux enfants notifiés qui se retrouvent sans AESH ou avec du saupoudrage pour quelques heures,
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Des structures adaptées bien peu nombreuses et surchargées et des enseignant.es et AESH qui craquent.
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520600 élèves en situation de handicap, soit 50% de plus qu’en 2018 selon les chiffres du ministère… Les 2/3 sont aidés par une AESH, le plus généralement mutualisée. Car l’individualisée coûte plus chère en termes de moyens, et les moyens, ils ne les ont pas. Alors, l’inspection académique demande des notifications mutualisées, et s’interroge sur le nombre trop important, dans notre département, des notifications d’accompagnement individualisé. Rappelons que les enseignant·es ne sont en rien responsables des décisions prises par la MDA, et des non et qu’ils ne font que subir en bout de chaîne.
- Sans même parler de la détresse de certaines familles dont le quotidien est rendu particulièrement difficile du fait de l’enfant différent, et de la difficulté a trouver une solution d’accueil digne pour cet enfant. De la sensation d’incompréhension et de mépris qu’elles doivent ressentir lorsqu’on leur annonce que leur enfant ne bénéficiera que de quelques heures d’aesh par semaine alors que les discours officiels et la propagande gouvernementale leur ont promis monts et merveilles!
« L’inclusion c’est bien, sans moyen ça craint ». Ce slogan semble donc toujours malheureusement d’actualité et ce ne sont pas des changements de sigles qui aideront les collègues sur le terrain.
Les PIAL deviennent des PAS… telle une pierre tombale « le temps passe, les souvenirs restent », « les sigles passent, les difficultés restent », laissant les PE, les AESH et leurs élèves dans le deuil d’une inclusion digne de ce nom.
Alors l’Inspection Académique pourra bien se doter l’année prochaine, d’un conseiller technique ASH qui s’ajoutera aux 2 IEN, 4 CPC et aux chargés de mission de cette circonscription, il est plus qu’urgent de donner les moyens sur le terrain, d’exiger l’ouverture de place dans les structures adaptées, d’ouvrir de nombreuses ULIS dans notre département (et particulièrement dans notre arrière-pays laissé à l’abandon), de reconnaître par un véritable statut et un véritable salaire le travail des AESH et de baisser drastiquement les effectifs des classes.
La Cgt-Educ’Action 06 soutiendra toutes les actions des Ecoles demandant des moyens leur permettant une réelle Inclusion.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous en cas de difficultés sur ce sujet à: 1degre@cgteduc06.fr
