NON
A L’AUGMENTATION DE LA CSG
Agissons pour
l’augmentation des salaires et pensions
En augmentant la CSG de 1,7 % pour les
salariés et retraités, le Gouvernement accentue
une nouvelle fois le transfert du financement de la sécu des
cotisations sociales vers l’impôt et la
fiscalisation.
Ce transfert s’est continuellement
accru depuis la création de la CSG par le Gouvernement
Rocard en 1991 jusqu’au Gouvernement Jospin en 1998
où la CSG est passée de 1,1 % à 7,5 %
pour les salariés et 6,6 % pour les retraités.
Avec cette nouvelle augmentation, la part
des cotisations finançant la sécu passerait de
86,8 % en 1991 à 65,6 % alors que la part de
l’impôt incluant la CSG passerait de 4,9 %
à 30,3 %.
La CSG, cet impôt injuste est
financé par les salariés et les
retraités à hauteur de 89,6 % au
détriment des patrons qui en sont
épargnés.
Depuis sa
création, les hausses successives de la CSG ont souvent
été compensées par des baisses de
cotisations sociales, en particulier, de cotisation «
patronales ».
Si bien
qu’aujourd’hui, ce que l’on paye en CSG
était naguère payé par les employeurs.
La contrepartie des baisses de cotisations
maladies et chômage (3,10 %) des salariés,
annoncées pour « soi-disant »
améliorer leur pouvoir d’achat, n’est
qu’un leurre et aura un effet boomerang
dévastateur avec la diminution du salaire
socialisé (salaire net + cotisations sociales) et des droits
collectifs (retraite, remboursements maladie, allocations
chômage etc…) qui en résultent.
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Qu’est-ce
que le salaire socialisé ?
cotisations sociales constituent un élément du
salaire. Elles sont immédiatement transformées
en prestations par la sécurité sociale (pensions
de retraites, allocations chômage, prestations
maladies etc…).
La cotisation sociale est, comme le
salaire direct, prélevé sur la
valeur ajoutée, c’est–à-dire
les richesses produites par les salariés. Augmenter les
cotisations sociales, comme augmenter les salaires
nets, c’est faire reculer le profit -on a
ainsi une opposition entre salaire et profit- quand
l’un augmente, l’autre recule.
Au-delà
de ces ajustements d’apothicaire, le Gouvernement ne dit rien
des 80 milliards d’euros perdus chaque année
à cause de la fraude fiscale. Il n’a pas non plus
commenté les bénéfices des entreprises
du CAC 40 passés de 55 milliards d’euros en 2015
à 77 milliards d’euros en 2016 et encore moins le
montant total des dividendes distribués en 2017 (44
milliards d’euros, un record depuis 2006).
Quant aux
retraités, c’est la double peine,
puisqu’ils subiraient l’augmentation de 1,7 % de la
CSG sans aucune contrepartie, dès lors que leur pension
dépasse 1 200 euros par mois.
A titre
d’exemple, cela représentera une ponction de 306
euros par an pour une pension de 1500 euros.
Un sale coup qui vient s’ajouter
à une série de pilules amères
imposées aux retraités ces dernières
années :
- Absence de revalorisation des pensions
depuis 4 ans - Instauration d’une taxe de 0,3 %
(CASA) au titre du financement de l’aide à
l’autonomie - Suppression de plusieurs
avantages fiscaux comme la ½ part pour les veuves et veufs
ayant élevé un enfant, etc….
Nous récusons le chantage
démagogique et dangereux fait par le Gouvernement pour faire
passer la pilule de l’augmentation de la CSG de 1,7 % pour
les retraités avec la suppression de la taxe
d’habitation pour 80 % de foyers fiscaux (18 millions de
ménages).
Cette mesure entrainera un manque
à gagner de 10 à 15 milliards d’euros
pour les collectivités territoriales (soi-disant
compensées par l’Etat).
Cette politique s’inscrit dans la
droite ligne de ce qu’on subit depuis plusieurs
années, avec une baisse des dotations de l’Etat
aux collectivités de près de 10 milliards
d’euros, assortie de cadeaux aux entreprises avec le pacte de
responsabilité et le CICE.
Cela conduit inévitablement vers
moins de services publics, moins de vitalité dans
l’ensemble des territoires et surtout beaucoup
d’inégalités.
Par cette mesure, l’Etat pourrait
« prendre la main » sur les dépenses des
collectivités territoriales et s’en servir de
levier pour réduire la masse salariale des services publics
territoriaux avec des milliers de suppressions de fonctionnaires.
La CGT ne cautionne pas le chantage du
Gouvernement visant à remettre en cause les principes de
financement de la protection sociale bâtis par Ambroise
Croizat en 1945.
La CGT exige une véritable
augmentation des salaires et pensions dans le cadre d’une
augmentation du pouvoir d’achat permettant une relance de
l’économie et des conditions sociales des
salariés et retraités.