Violences faites aux
femmes
La CGT exige un plan de lutte
contre les violences sexistes et sexuelles
Les
violences contre les femmes sont trop souvent cachées et
étouffées dans tous les espaces de la
société. Les récentes mises en cause
de responsables politiques ont profondément
choqué, d’autant qu’il ne
s’agit que de la partie émergée de
l’Iceberg :
80%
des femmes salariées considèrent
qu’elles sont régulièrement
confrontées à des attitudes ou comportements
sexistes au travail.
25%
des agressions sexuelles ont lieu au travail.
Chaque
jour, il y a en moyenne 10 viols commis sur le lieu de travail.
Ces
violences ont des conséquences très graves sur la
santé et remettent frontalement en cause le droit au travail
des femmes, les victimes perdant très souvent leur emploi
par licenciement ou démission. Pourtant, la question des
violences sexistes et sexuelles au travail est absente de tous les
radars : rares sont les lieux de travail, où il y a
une évaluation des violences, de la prévention,
ou encore des négociations sur le sujet. Nous appelons le
gouvernement à mettre en place un plan d’ensemble
de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Nous
demandons notamment :
L’ajout
d’un thème obligatoire de négociation
dans l’entreprise sur les violences sexistes et sexuelles,
pour mettre en place des mesures de prévention et de
protection pour les victimes, que les violences soient commises par un
autre salarié, par un usager ou client, ou dans le cadre
hors travail (conjugal…).
L’obligation
de mettre en place un lieu d’accueil et une
procédure de signalement sur chaque lieu de travail.
Une
obligation de formation des managers, personnels RH et encadrants.
La
protection du droit au travail des victimes, avec une protection contre
le licenciement, un droit à la mutation, au changement de
poste, à la réduction ou
réorganisation du travail, la possibilité de
démissionner sans préavis ou de suspendre son
contrat de travail en bénéficiant des allocations
chômage.
Le
déblocage de moyens humains et financiers pour garantir un
accueil dédié dans les commissariats,
développer l’offre de logement, renforcer les
moyens des associations et prendre gratuitement en charge les soins
pour les femmes victimes et leurs enfants.
Le
lancement d’une grande campagne de sensibilisation contre les
violences sexistes et sexuelles, le développement
d’une éducation non sexiste, la lutte contre le
sexisme dans les media…
L’adoption
d’une norme OIT (Organisation Internationale du Travail) et
d’une directive européenne contre les violences
sexistes et sexuelles au travail et pour préserver les
travailleuses des effets de violences intra-familiales.
Pour
mettre fin à la loi du silence et exiger que les employeurs
(et l’Etat employeur) prennent leurs
responsabilités, la CGT a lancé en
février dernier une grande campagne avec un guide, une
affiche et un tract. La CGT interpelle le patronat et exige
l’ouverture de négociations sur le sujet
à tous les niveaux, interprofessionnel, branche et
entreprise. Dans la fonction publique, le protocole d’accord
relatif à l’égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes du 8 mars 2014 doit
être évalué et mis en
œuvre !
Le
sexisme existe dans toute la société. Lors de son
congrès, la CGT a décidé
d’amplifier ses efforts pour permettre
l’égale implication des femmes et des hommes en
son sein avec notamment la diffusion d’un guide aux 30 000
syndicats et bases syndicales CGT.