© CGT Educ 06

JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DES VIOLENCES CONTRE LES FEMMES

2 novembre 2022 par dans Manifestation

JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DES VIOLENCES CONTRE LES FEMMES

télécharger le tract

 

A l’appel du Collectif pour le Droit Des Femmes 06, dont fait partie la Cgt-Educ’Action

Samedi 19 novembre 2022, 14h30, place Libération à Nice.
Marche contre les violences sexistes et sexuelles
Vendredi 25 novembre 2022, 18h30, place du palais de Justice à Nice.
Lumières sur les violences sexistes et sexuelles
Nous exigeons un monde qui refuse et proscrit ces violences sexistes et sexuelles. Nous lutterons tant qu’il le faudra.
Novembre 2022, la moitié de l’Humanité subit quotidiennement des violences. Au 21ème siècle, être une femme c’est encore se voir dicter sa tenue, ses choix professionnels et personnels, être harcelée, être violée, battue, tuée. 
Novembre 2022, les féminicides n’ont diminué ni en France ni dans le Monde. Des milliers de femmes vivent sous la terreur des violences masculines et subissent chaque jour les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. 
 
Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Nous portons la voix de toutes celles qui cumulent les violences en raison de leur vulnérabilité, leur âge, leur origine sociale, leur handicap, leur situation de migrantes, leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou parce qu’elles sont racisées!
Les violences psychologiques, verbales, médicales, physiques ou sexuelles que les femmes subissent sont quotidiennes. Les viols, les incestes, le harcèlement sexuel, le harcèlement de rue, les agissements sexistes, ​ces violences systémiques, bien qu’elles soient de plus en plus dénoncées par les femmes qui en sont victimes, restent trop souvent impunies. 
Les secteurs les plus féminisés sont parmi les plus dévalorisés, mal payés et pourtant indispensables à notre société. Inégalités salariales, discriminations à l’embauche, contrats précaires, harcèlement moral ou sexuel et temps partiel imposé sont le quotidien de la majorité des femmes.
 
Les crises actuelles révèlent et augmentent l’ampleur de toutes ces violences sexistes. Elles ne doivent pas être une fatalité. Jamais !

EN FRANCE

  • 225 000 femmes sont victimes de la violence de leur conjoint ou ex–conjoint chaque année
  • un tiers des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail
  • 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences
  • 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe
  • 69 % des femmes racisées sont victimes de propos discriminants au travail
  • les femmes grosses ont 4 fois plus de risques d’être discriminées au travail
  • 6,7 millions de Français·es ont subi l’inceste, soit une personne sur dix !
  • des patient·e·s sont violé·e·s dans des cabinets gynécologiques ou des maternités
Nous appelons toute la société à dire Basta!

FEMME VIE LIBERTÉ

Les femmes iraniennes et kurdes combattent pour leur liberté. Elles font partie de toutes celles qui, comme en Afghanistan, en Arabie saoudite, au Soudan et ailleurs, refusent notamment l’obligation de porter le voile. Elles sont harcelées, torturées, assassinées. Ce sont des crimes contre l’humanité. En Iran, leur spectaculaire soulèvement entraine la société et la jeunesse contre toutes les oppressions.
Les femmes ukrainiennes, victimes de viols de guerre perpétrés de façon massive par les troupes russes sont en plus confrontées à des grossesses non désirées. Elles n’ont pour la plupart pas accès à un avortement sûr et légal en Pologne ou dans les pays voisins, car l’avortement y est criminalisé.
Nous soutenons les femmes du monde entier dans leur lutte pour la liberté d’avortement et de contraception aux Etats-Unis, au Brésil, en Arabie Saoudite, la plupart des pays africains, Philippines, Pologne… 
Partout où les droits des femmes sont bafoués, où les femmes sont invisibilisées et victimes d’apartheid sexuel, notre vigilance sera tout aussi grande. 
Chaque jour dans le monde, des femmes, cisgenres et transgenres, sont victimes de violences propres à leur genre : mutilations génitales, mariages forcés, viols de guerre, traite, prostitution forcée… Certaines de ces femmes tentent l’exil, soumises très souvent à d’autres sévices, et parviennent jusqu’à notre département, où la violence les rattrape.
Nous soutenons plus que jamais les luttes des femmes pour leur liberté et nous exigerons que nos dirigeant·es accueillent dignement celles qui parviennent à fuir. Solidarité indéfectible aux femmes et aux peuples en lutte pour une autre société.

INACTION GOUVERNEMENTALE

En 2022, les violences sexistes et sexuelles restent massives, elles abîment et parfois brisent des millions de vies. Une prise de conscience collective a eu lieu mais encore insuffisante. Il est désormais évident que E. Macron et son gouvernement ne mènent pas les politiques publiques adaptées aux enjeux.
 
Lorsque les victimes portent plainte ou saisissent la justice, les institutions rejettent massivement leur parole. Aux violences dénoncées s’ajoute la violence institutionnelle. 80 % des plaintes pour violences au sein du couple sont classées sans suite ; 65 % des victimes de féminicides avaient saisi les forces de l’ordre ou la justice ; 2/3 des victimes font état d’une mauvaise prise en charge lorsqu’elles veulent porter plainte ; 90 % des plaintes pour harcèlement sexuel au travail sont classées sans suite ; seulement 0,6 % des viols sont condamnés ; 92 % des enfants qui parlent des violences sexuelles ne sont pas protégé.es. Les victimes de ces violences masculines entendent leur parole niée ou décrédibilisée, se voient humiliées et attaquées.
 
Nous serons dans la rue à Nice les 19 et 25 novembre 2022 pour dénoncer des réalités insupportables, que tous.tes doivent connaître. Nous exigeons un monde qui refuse, proscrit et lutte contre ces violences.

NOS  EXIGENCES

Nous exigeons encore, nous exigerons toujours la construction d’un monde qui, enfin, refuse, proscrit et lutte contre toutes les violences. Les femmes (transgenres et cisgenres) et les enfants en danger doivent être protégé.es et les criminels sanctionnés. Nous exigeons les moyens indispensables au financement des politiques publiques contre les violences pour :
– accompagner économiquement les femmes en état de dépendance financière vis-à-vis d’un conjoint violent 
– soutenir les associations qui, saturées, sont dans l’incapacité de répondre aux attentes
– augmenter les places d’hébergement
– désengorger la justice
– éduquer à la prévention des violences à travers la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes
– former tous les personnels d’accueil, de santé, de police, scolaires…
Nous exigeons l’égalité salariale, la fin des temps partiels imposés, et l‘application de la convention de l’Organisation Internationale du Travail, première loi mondiale contre les violences et le harcèlement. Sa transposition dans le droit français doit être l’occasion de garantir de nouveaux droits.
​Nous exigeons l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution.

COLLECTIF POUR LES DROITS DES FEMMES 06 

CGT·Educ 06

logo

CGT Éduc'Action 06

×