L’uniforme à l’école dans les Alpes Maritimes
Suite à l’annonce dans Nice-Matin (le BOEN local) de l’annonce des écoles “volontaires” qui “bénéficieraient” d’un uniforme “à titre expérimental”, par le Vice-Recteur M. Estrosi, il convient de se poser légitimement des questions.
Nous sommes curieux de savoir quelles informations ont été apportées aux écoles concernées sur les points suivants :
• Gratuité de l’uniforme pour les familles (même si le terme “gratuité” est en l’occurence galvaudé, la prise en charge de ces frais reposera, quel que soit l’organisme qui paiera, sur l’impôt et donc sur toutes les familles…)
• Qui a pris la décision du volontariat, le-la directeur⋅trice, le conseil des maîtres⋅ses, le Conseil d’Ecole?… Et après quelle information?
• A priori la décision ne peut être prise que par le Conseil d’école.
Sur l’uniforme lui même:
• on peut penser qu’il en sera donné 2 par enfant, à moins d’imaginer que ces mêmes enfants gardent les mêmes vêtements toute la semaine (ça va fouetter dans les classes lors de la période chaude).
• Cet uniforme sera-t-il renouvelé gratuitement chaque année au moins, à moins d’imaginer que les enfants arrêtent leur croissance par la grâce de l’uniforme ?
• Que se passe-t-il en cas d’uniforme abîmé ?
Sur l’obligation qui serait faite de porter cet uniforme:
• Elle implique une obligation de modification du règlement intérieur de l’école, voire du règlement départemental.
• Que se passe-t-il si une famille refuse que l’enfant porte cet uniforme?
- ◦ Est-il exclu de l’école?
- ◦ Est-il sanctionné ?
- ◦ Est-il déplacé dans une autre école?
Et puis parlons clair, cet uniforme à quoi servira-t-il, si ce n’est à satisfaire les tendances les plus réactionnaires de nos élu⋅es ? Un uniforme et hop, les inégalités sociales seraient gommées ?! Sans oublier le fait que la généralisation du port de l’uniforme dans certains pays est loin d’avoir eu un impact sur la réussite scolaire.
Quand on connait
• la faiblesse des crédits pédagogiques des écoles de Nice
• l’état des crédits Bus de la Ville pour les écoles,
• l’état extrêmement dégradé du bâti scolaire niçois
on peut penser que l’argent (l’argent des contribuables niçois) qu’il est envisagé de dépenser pourrait être mieux employé, par exemple dans le cadre d’un vrai projet pédagogique concerté entre tous les acteurs et actrices du terrain !